Humeurs
Humeur n°1 : Le livre c'est pas "Has-Been" !!!
Il faut parfois se faire violence pour ouvrir, pendant ses études, un seul des livres présents dans les pléthoriques bibliographies des descriptifs de cours, n'est-ce pas ? Lequel allez-vous choisir ? EÌtes-vous capables de tous les lire ?
Comment peut-on se poser cette question quand en fait nous devrions prendre conscience qu'un livre est la marque d'un instant qui a figé noir sur blanc la pensée d'un auteur.
C'est vrai que pour les adeptes du « grand Zap.» multi-médiatique, le livre a sans doute perdu de sa prestance, blessé à mort par le modéle d'une société tournée vers l'immédiateté et le besoin de possèder tout, tout de suite, même le savoir ou la connaissance. Arrogance et vaine utopie.
Comment concevoir que cela soit possible pour un livre ? Faut-il croire qu'un simple résumé donne l'ensemble essentiel et intéressant de son contenu ?
« Pour la plupart des gens, la lecture, c'est du temps perdu. Et, chose autrement grave, du temps perdu avec ennui, » écrivait Alain Grandbois. Et pourtant le livre est plutôt synonyme d'évasion et de liberté : dans un livre, les mots deviennent images, sensations, qui se nourrissent de nos âmes et de nos coeurs.
Selon Danièle Sallenave, les savoirs, et la lecture avec eux, ne sont plus qu'utilitaires et techniques. Ils ne libèrent plus, ils ne changent plus la vie. « Regardez un petit enfant, quand on lui lit une histoire, il a une flamme dans les yeux. Si l'école sert à étouffer cette flamme, alors il vaudrait mieux pas d'école du tout.
Et si c'était simplement de notre faute. Nous avons laissé s'installer d'autres sources d'information, elles ont broyé l'instant privilégié de la création imaginaire, ces « demeures intérieures » auxquelles seule, selon Proust, la lecture donne accés.
Hier, j'ai pris mon envol sur le dos de Zafira au-dessus de la forêt. Je l'ai reconnu, elle ressemblait tant a cette forêt des Ardennes belges qu'un jour j'ai traversée.
Lire peut être « utile » comme un crayon ou un marteau mais doit rester avant tout un plaisir. « Chacune de nos lectures laisse une graine qui germe » disait Jules Renard dans son journal. Peut-être celle-ci vous donnera à réfléchir ?
Humeur N°2 : A bas la B.A ?
Que penser d'une société où l'argent et le profit ont poussé leur paroxysme jusqu'à faire de la gentillesse, de la notion de service et de la solidarité, des valeurs désuètes sans intérêt, car sans aucun doute non lucratives. De nos jours, si on aide une personne âgée à traverser la route, elle est en droit de se demander si cela va lui coûter quelque chose. Il est temps de se faire violence. Réveillons-nous ! Citoyens du bonjour, bonsoir et merci. Le service, dans notre so- ciété, est de plus en plus considéré comme un acte de malveillance à l'encontre d'un professionnel. Ainsi dans une hypothétique dérive verra-t-on peut être bientôt ce brave homme, proposant de faire des photos au mariage de sa nièce, ramassé à la sortie de l'église par un officier des douanes pour concurrence déloyale envers le photographe du coin !
Elle fait mal notre société parfois, elle fait mal aux simples relations humaines qui aboutissent souvent à un échange de compétences. On nous l'apprend à lécole : « Tout travail mérite salaire ». Pourquoi ne pourrions-nous pas dépanner l'ordinateur de notre voisin contre des oeufs ? Existe- il un vendeur d'oeufs pour nous faire un procès ? Non, être gentil et serviable ce n'est pas dénué de sens car cest transformer un acte ou une rencontre en instant de bonheur partagé. «Un service n'oblige que celui qui le rend », professait Nestor Roqueplan, écrivain français du XIXème siècle, faut-il sans doute comprendre qu'on ne doit rien attendre en retour. Si celui qui donne reçoit, alors il gagne deux fois : il fait le bien et gagne un service. Et si rien ne vient, il a le bonheur intime d'avoir donné gratuitement. Mais ctest vrai, les belles paroles sans suite, les actes manqués et l'obligation d'intérêt ont ruiné la notion d'entraide. Le voisin de palier, à qui on prêtait mains fortes pour monter ses courses, est devenu un quidam répertorié dans les pages blanches. Bien triste fin pour le bénévolat, le don de soi et la solidarité : inventeur de la B.A. (bonne action), Monsieur Baden-Powell doit se lamenter là-haut.
A vos actes, citoyens, le service, l'entraide et la solidarité nous sauveront de la sclérose individualiste de ce XXIème siècle naissant.
Pourquoi je n'aime pas Windows©
Et oui, mais oui, c'est possible : on peut travailler avec un ordinateur sans avoir 60 pages internet qui s'affichent sans avoir rien demander, sans avoir un anti-virus qui n'est jamais à jour et qui pourtant, il faut sans cesse surveiller. On peut avoir un ordinateur presque normal. Parce que ce qui n'est pas normal : c'est les mises à jour de sécurité permanente, les lenteurs au démarrage, les boots improbables, les crash debub bleus, les messages d'erreurs : quand j'utilise Windows©, j'ai l'impression de servir de "BétaTesteur", bêta testeur plutôt. Windows© est la plus grosse niche à vérole des systèmes d'exploitation. Intéressez à l'aventure de ce journaliste allemand, volontaire pour un combat perdu d'avance. Il a volontairement demandé à des hackeurs de s'occupé de son insécurité numérique, ils ont été jusqu'à rédiger un courrier de démission en son nom. Quand, le journaliste leur a demandé ce qui aurait dû faire pour éviter celà, la réponse est sans appel : "Utiliser linux".CQFD
Je râle pas je m'explique !
Chacun sait que râler un bon coup ça fait du bien, surtout pour celui qui râle mais rarement pour celui qui se fait râler dessus. M'enfin.
Et oui, il m'arrive de parler fort, de m'exprimer, de ne pas être content. Et ça peut surprendre.